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Document du magazine Numéros 1, octobre 85, n°31.

(Les photos de cette page proviennent du document original)



 

BALAVOINE
sauve l'amour

Il aborde l'enregistrement d'un album comme un nouveau pari sur la technique à tenir. Balavoine, chanteur de son état, est avant tout un alchimiste de studio. C'est ainsi que la production est un travail qui le regarde de très près, qui prend à chaque fois un peu plus de temps pour obtenir un son performant, à la limite de l'inédit, et qui n'ai plus rien à envier aux grosses productions anglo-saxonnes. Avec "Sauvez l'amour", Balavoine y parvient totalement nous livrant là son album le plus accompli mais surtout le plus cohérent et le plus personnel. Il n'en reste pas moins un acteur de son temps. Balavoine chante toujours ce qu'il pense au travers d'une évoludon presque surprenante. Ainsi, celui qui fut pourfendeur d'idées que la France profonde jugeait révolutionnaires, repart au combat avec la plus vieille arme qui soit. L'Amour: comme un signe des temps qui témoigne une fois de plus que la faillite des idéologies s'accentue. Les nouvelles chansons de Balavoine en sont un reflet exacerbé. L'âge de raison n'est plus loin...

 

Combien de temps as-tu mis pour faire cet album?
J'ai mis un an à faire toutes les musiques. En avril et mai j'ai commencé à discuter avec Andy Scott et Joe Hammer. Il fallait savoir de quelle manière nous allions aborder ce nouveau travail, quelle optique pour ce nouveau 30 cm. J'avais déjà choisi de ne plus toucher au piano et de brancher toute une usine de synthés pour écrire les chansons. C'était très important parce que j'étais stimulé par une autre forme de son. Ensuite est venue l'histoire du fairlight. J'ai finalement décidé d'en acheter un. La France est peut-être le dernier pays où l'on n'a pas encore compris que le fairlight est un instrument de musique à part entière et non un synthétiseur. J'ai, dans un premier temps, demandé à Joe Hammer de l'étudier. Le fairlight est un véritable ordinateur extrêmement élaboré. Et puis ensuite, lorsque Joe a assimilé tout cela, j 'ai reçu le fairlight. C'était pour moi comme un cadeau de Noèl ! Je suis resté une semaine chez moi pour comprendre les bases de l'appareil et à partir du mois de juin nous avons commencé à le programmer en fonction des chansons. Ce qui est fantastique c'est qu'avec un tel instrument, il n'y a plus de limite. Nous ne sommes prisonniers de rien. Il n'y a même plus de problèmes d'accoustique par exemple. Si le fairlight a un coté abstrait, cela n'altère en rien la chanson, la mélodie...

Vous êtes partis en Ecosse comme pour l'album précédent...
Oui, absolument. C'est un endroit extrêmement tranquille et comme nous n'avions pas ce problème d'acoustique, il nous fallait simplement un bon studio. Pour le reste on a travaillé en prise direct pour tout. C'est là aussi une des qualités de cet album avec le fairlight, les synthés, tous les sons qu'on a pu mettre, il n'y a pas eu de modifications de son à travers le matériel de studio. Au niveau de l'enregistrement pur, tous les sons qui sont sur la bande sont des sons qui (à peu de choses près) existaient au départ. Par contre nous avons choisi de travailler des heures avant l'enregistrement propre pour maitriser ces synthés et le fairlight, pour obtenir ce gros son. S'il y avait eu des gens autour de nous à ce moment là, ils nous auraient pris pour des fous complets...

Et le mixage n'a plus d'importance alors?
Non, pas du tout. Mais c'est vrai qu'en France la méthode qui consiste à dire « on verra au mixage » est un peu agaçante. En effet lorsque les musiciens ont joué pour cet album, ils ont pu le faire en ayant dans les oreilles le vrai son, celui sur lequel (à quelques corrections près) on travaillerait au mixage. Contrairement à ce qui se fait d'habitude, on ne leur a pas demandé d'imaginer le son final du mixage. Les musiciens ont su sur quoi ils allaient jouer. Le mixage a duré 25 jours, ce qui est beaucoup. Cela a représenté un travail monstrueux. C'est là, en fait, qu'est intervenu le véritable travail de production. Un travail de dentelle où il faut imaginer un relief sonore qui soit aussi puissant pour la stéréo que pour le mono. Ce découpage très précis au mixage peut paraître fastidieux. On pourrait se dire qu'on passe 25 jours à enculer les mouches, mais que dans notre cas cela vaut le coup puisqu'on a déjà la masse sonore. L'apprentissage a été quand même très long. Pour le prochain disque, je pense que nous irons plus vite. Là il y avait vraiment des moments où je me demandais si j'étais en train de faire un bon disque. v Je ne savais plus trop jusqu'où on peut aller trop loin. J'ai eu beaucoup de moments de doute, mais pas d'anxiété au niveau du succès.

Tu n'avais pas peur que le résultat paraisse trop expérimental ?
Non. (silence) Je ne prends pas les gens pour des cons. Evidemment on me dit que ce que je dis là est démagogue. Beaucoup de gens soi-disant spécialistes affirment que puisque le public aime "Besoin de rien, envie de toi", cela signifie qu'il est con. On en déduit que les gens sont bêtas par ce qu'ils ne comprennent pas. Ce n'est pas le problème. Ce n'est pas parce que le public ne comprend pas ce que l'on est en train de faire qu'il ne faut pas le faire ! Ce qu'on lui demande c'est de le ressentir. C'est vraiment de l'aimer en fait. Si je prends l'exemple de Jacques Brel avec sa chanson "Amsterdam", qui comprend «des accordéons rances à décroisser la lune» ? Si tu demandes à un blaireau d'expliquer cela, il ne va rien te répondre. Par contre il aura acheté le disque. Dans sa tête, il ne sait pas ce que cela signifie mais il aime la bizarrerie, l'étrangeté qui lui donne une sensation. Je ne me suis donc pas posé le problème de savoir si mon travail était rébarbatif ou pas. Je me suis posé des problèmes sur le bien fondé de ce genre de choix. Le fait de pousser les choses le plus loin possible fait partie du respect qu'on doit avoir pour les gens. Il faut essayer de les surprendre, de les brutaliser mais il faut évidemment que cela soit fondé.


Tu as sûrement aussi l'ambition que ce travail soit reconnu à sa juste valeur?
Si je me suis attaché à trouver un son qui me stimule, qui me plaise, je suis convaincu qu'il y a des gens qui a priori vont avoir les mêmes sensations. D'abord, il y a les gens qui m'aiment bien. Dans ceux-là, il y aura un petit pourcentage qui va être déçu, ou étonné ou un peu inquiet. Mais avec le temps, ils vont s'y habituer. Il faut aussi que le public fasse des efforts. On ne doit pas être les seuls à en faire. Ils ne faut pas qu'il ait le trac parce qu'on change... Je sais aussi qu'il y a des gens qui attendent quelque chose qui me ressemble. Ce sont les fidèles et je veux qu'ils évoluent avec moi. Je veux aussi que mes disques leur donnent envie que d'autres disques soient faits dans le même sens. J'ai envie, c'est certain, que plein de gens constatent que cette production est à la hauteur des grosses productions internationales du type "Tear for Fears". Je le dis sans prétention aucune et de façon décomplexée. Et puis quoiqu'il en soit les chansons restent et doivent continuer d'exister. Sans parler des mots...


Justement, ta façon d'écrire a changé.
Cela paraît plus simple, moins elliptique et le message n'est curieusement jamais négatif !...

C'est tout à fait vrai ! Pour la première fois de ma vie, il n'y a aucun texte qui soit négatif. Chaque texte contient une phrase d'espoir, une phrase de compréhension aussi...


Tu parles beaucoup des enfants aussi...
Oui, mais je parle beaucoup des mômes parce que je parle beaucoup d'amour. C'est pour cela que l'album s'appelle "Sauvez l'amour". C'est un album tellement antireligieux qu'il en devient mystique... A force de vouloir aplanir les difficultés que causent les religions, cela devient aussi une forme de religion. Sans faire de l'intellectualisme, je dirais qu'il s'agit d'un disque où je transmets beaucoup de sentiments d'amour. Que se soit l'amour de la liberté, l'amour de la vie telle qu'elle est, telle qu'on la vit. Le principal était de dire que même si l'on te déteste, tu restes le plus fort. C'est plus fort d'aimer que d'être aimer. C'est plus intense.


A ce propos, tu as fait toi aussi ta chanson sur le racisme ?
Oui. C'est encore une chanson d'amour. L'amour d'une race. J'ai une gonzesse qui est juive marocaine et j'aime ça. Je voulais le dire. J'aime son aspect physique, la couleur de ses cheveux... J'ai profité de cette histoire d'amour pour communiquer cette idée on aime les peuples ou on ne les aime pas. On ne peut pas dire : « J'aime les arabes mais quand ils sont chez eux. »...

Tu as aussi ta version personnelle de « Chanteurs sans frontières »
Cette chanson est fondamentale. Je n'ai pas voulu faire à moi tout seul ma petite chanson sur l'Ethiopie que les autres ont faite sans moi. Je le regrette d'ailleurs mais je ne pouvais pas être là à ce moment-là. Et je préfère dire tout de suite que j'aurais bien aimé y participer. J'ai écris le texte de "L'enfant assis attend la pluie" en pensant effectivement à l'Ethiopie, mais cela aurait pu être une toute autre contrée de l'Afrique. C'est une chanson contre la charité. Les gosses qui meurent là-bas ne se posent pas toutes les questions qu'on croit qu'ils se posent. Ils ne se demandent pas si on va leur envoyer de l'argent ou de la bouffe. Ils savent qu'ils n'ont pas d'eau, que cela s'appelle sécheresse et par conséquent attendent une seule chose LA PLUIE. Aucun gosse ne se préoccupe de savoir si nos concerts organisés en leur faveur ont rapporté suffisamment d'argent. Il faut pourtant faire ces actions-là qui sont toutes extraordinaires. Cela dit il faut parvenir à enlever cette connotation péjorative de charité. Ils n'en n'ont pas besoin. Ils ont besoin d'un changement de la conception économique mondiale, pour qu'ils vivent et non pour qu'on les fasse vivre. Le pire c'est que ces enfants demandent quelque chose que la nature leur refuse. L'homme n'a même rien à voir là-dedans à la limite, et c'est d'autant plus cruel...

L'amour c'est bien beau, mais ce n'est plus une valeur en hausse?
Effectivement, l'amour, la notion d'amour est entrain de dépérir. Elle n'a plus de valeur ; c'est comme quelque chose de honteux. Les mômes ont honte d'aimer. Ils trouvent que ça fait pas bien. Et pourtant, je dis que c'est là la clé de pas mal de problèmes. La solution du sauveur suprême n'existe pas. Il n'y a pas Dieu qui va régler tous les problèmes, sinon il l'aurait déjà fait... alors s'il ne l'a pas fait c'est que c'est un enfoiré de première...


C'est un peu baba cool ce que tu me dis là !
Non ! Parce que je ne dis pas «aimons-nous tous les uns les autres ». Ce n'est pas possible. Mais au moins que l'on parvienne à s'aimer le plus possible. Et c'est vrai que cela ne peut passer qu'à travers les enfants. Il faut remplacer toutes les notions abstraites du type « Dieu » ou « idéologie politique » par le Sentiment. Le sentiment est au contraire quelque chose d'extrêmement concret ; le sentiment d'amour étant le plus beau... Je veux dire que cet album est positif. Il n'y a aucune chanson qui dise «Il faut penser comme ça et j'ai raison. » Il n'y a que des chansons qui expriment une idée du genre « En tout cas, c'est sûr que ce n'est pas comme cela, qu'il faut faire. » Je ne suis pas plus puissant qu'un autre. Je ne porte pas la bonne parole. J'aimerais simplement que les mômes se mettent à réfléchir à tout cela, qu'ils soient capables de faire des constats. Exemple : il ne suffit pas de porter le badge « SOS racisme »; il faut arriver à le penser. J'aimerais en fait que les gens puissent arriver à dire il y a des gens que je n'aime pas et je le regrette parce qu'il est navrant de ne pas les aimer. C'est tout.


Dans l'absolu c'est bien beau tout ça mais lorsqu'on regarde ce qui se passe de notre petit coin de France, on se dit qu'il va falloir aux prochaines élections choisir entre 2 idéologies. Ce n'est qu'un exemple.
Ce ne sont plus des idéologies mais des synthèses. Moi, je n'oblige personne à aller voter. Le principe des élections est simple normalement dans les démocraties. D'abord on te propose un premier choix (le 1er tour). Tu as tout à fait le droit de manifester ton sentiment qui pourrait être notamment celui de dire que dans ce choix il n'y a rien qui puisse te convenir. Au deuxième tour, tu choisis ce qui ressemble le plus à ce que tu voudrais. Il est hors de question de démolir le monde, de refaire le monde. Je pense avant tout que le monde est à faire. Ce qui est dans un sens beaucoup moins révolutionnaire. Je rêve d'une manifestation consciente de rejet qui ne soit en aucun cas un rejet des responsabilités mais un rejet du choix proposé. C'est tout à fait autre chose que les manifestations d'humeur habituelles que l'on connait à chaque élection. Au lieu de faire un coup à droite quand on est pas content de la gauche, il vaudrait mieux faire un coup nul part. C'est là que l'acte électoral devient un acte dangereux. La démocratie est très mal saisie par les gens. Ils ne savent pas qu'ils sont libres de ne pas voter. On n'est pas obligé de faire un choix sauf qu'il faut que le monde tourne. L'avertissement serait beaucoup plus fort pour celui qui va prendre la gestion du pays s'il s'aperçoit qu'il a été choisi sous la contrainte, c'est à dire dans une situation de manque de choix. Mais tout ça c'est de la politique et je n'ai plus vraiment envie d'en faire, contrairement aux apparences.


Est-ce que cela veut dire qu'après les expériences de « 95.2 », « Sept sur Sept » ou d'autres émissions, tu vas dire à ton tour que tout est dit dans les sillons ?
Non ! Si un mec se contente de cela c'est qu'il n'a pas grand chose à dire. Pour tout dire en 40 minutes il faut vraiment avoir l'esprit creux. L'album n'est d'ailleurs pas fait pour cela. S'il agit dans ce sens, il le fait tout seul. Ce n'est en aucun cas une décision de ma part. Je n'ai pas décidé de faire un album insurrectionnel. La politique ne m'intéresse plus et tous ceux qui m'attendent au tournant à la veille des élections ne me trouveront pas. Effectivement au niveau de ce qui est exprimé, le disque se suffit à lui-même. Si on me demande de parler de certains problèmes parce que cela intéresse des gens que je le fasse, je le ferais en dehors de tout conditionnement politique. Par contre, j'arriverais sûrement à dire ce que je viens de te dire (et autant de fois qu'on me le demandera), c'est-à-dire éveiller la suspicion des gens, ou plutôt d'exacerber la curiosité pour qu'ils prennent conscience qu'il y a beaucoup plus de choix et de possibilités qu'ils ne l'imaginent. Le reste, ce sont les actes et cela ne regarde que moi. Je ne regrette pas du tout ce qui s'est passé mais je n'ai plus envie de devenir la cible de ceux qui me détestent. Ils ont assez de raison de me détester sans que je leur en donne encore plus. Je ne veux surtout plus être le jouet des mecs qui me font dire des choses qu'ils n'ont pas le courage de dire eux-mêmes. Par contre, il y a des possiblités d'agir et cela je m'en occupe dans mon coin.



Tu as quand même le discours d'un mec qui culturellement apparait favorisé, qui a le temps de penser comme cela...
Ce n'est pas de ma faute si les gens sont éduqués à ne pas penser. On ne leur interdit pas de penser mais on les en empêche. Les gens ne sont entraînés qu'à subir. La presse a perdu beaucoup de son impact parce qu'il est plus facile d'avoir le cul sur une chaise pour regarder la télévision. Les gens ne cherchent plus l'information ; ils ne cherchent plus l'histoire. Ils la subissent. Je suis issu d'une famille nombreuse de 6 enfants. Mon père était ingénieur dans la fonction publique, avec un salaire tout à fait ordinaire. Il y a des mecs qui sont nés dans de meilleures conditions que moi et qui sont allés bien plus loin dans leur études et leur réussite. J'étais un branleur à l'école et du jour où j'ai été démobilisé, je m'en suis foutu et je n'ai pas passé mon bac. Par contre, c'est vrai que lorsque je lis un livre compliqué, je le lis avec un dictionnaire à côté de moi. Personne n'est empêché de faire la même chose. De même que l'on n'est pas obligé de croire Roger Gicquel. Tout ça est histoire de mobilisation intérieure. Le seul privilège que j'ai, est que la nature ait fait de moi quelqu'un que ça intéresse. Ce n'est pas l'argent qui a fait cela. J'ai commencé à chanter en 69. Cela n'a marché qu'en 78. Pendant tout ce temps-là, je ne suis pas resté le cul à rien faire. Je n'ai pas de culture, j'ai de l'intérêt pour les choses. Et les gens ne soupçonnent pas à quel point l'intérêt est une chose distractive; à mon sens beaucoup plus que Dallas...


Pour revenir au métier, la nomination de Philippe Constantin à la direction du label Barclay, cela signifie l'arrivée d'une vraie personnalité, à la connotation sacrément rock. Comment tu le ressens de ton point de vue?
Je me retouve enfin avec des gens qui ont une image. Ils sont suffisamment objectifs pour que je resigne chez eux pour 3 ans. Constantin trouve que mes albums entrent dans le cadre de ce qu'il veut défendre. Cela va sûrement m'ouvrir à d'autres gens, me faciliter les contacts. C'est fantastique de me sentir soutenu par des gens qui n'ont pas honte de défendre cette musique. Ce n'est pas un hasard si moi aussi j'ai voulu signer avec eux. Cela tombe à un bon moment pour moi avec la sortie de ce nouvel album. J'ai l'impression de repartir sur des bases saines. Et puis Léo Missir est toujours là. Il a su évoluer plus vite que beaucoup d'autres...


Et la scène dans tout cela. Tu vas pouvoir reproduire ce son en live et où ?
On y a pensé tout le temps de l'enregistrement. Cela va certes demander une entreprise technique énorme mais on sait déjà comment la résoudre. Nous avons fait en sorte que ce son puisse être reproduit. Cela demandera en fait un gros travail de mise en place, de préparation. Il y a longtemps que les groupes anglosaxons jouent sur des bandes qui font partie des instruments au même titre que la basse ou la guitare. Et puis on sait déjà qu'une fois la structure mise en place, cela sera plus simple puisqu'on travaillera sur le meilleur son, indépendamment de l'acoustique de la salle. Ce spectade sera en octobre 86 au Palais des Sports. Je n'ai aucune ambition olympique, ce qui ne veux pas dire que je ne ferais pas Bercy un jour. Bercy est un endroit formidable mais je ne pense pas être encore de taille en ce qui concerne la rentabilité. Le Palais des Sports reste une salle fantastique où j'ai, tant au plan technique qu'au plan public, de três beaux souvenirs...


Propos recueillis par Didier Varrod

 

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