Ce livre contient les tubes des 80's
(J.J. Goldman, J. Mas, E. Daho, F. Gall, J. Hallyday ...).
Il a été écrit par Robert de Laroche.
Il a été publié en 1987 chez Filipacchi.
La chanson L'Aziza fait partie du chapitre 3 Du rire à
l'émotion
Pourquoi
faut-il souvent que les plus belles histoires d'amour finissent tragiquement
? L'histoire d'amour de Daniel Balavoine et de son public, d'abord, et
puis celle, discrète mais plus forte encore, qui le liait à
Corinne, sa compagne, et la mère de ses deux enfants.
Daniel Balavoine adorait Jérimie, il n'aura pas connu son deuxième
enfant, né 4 mois après sa disparition lors du Paris-Dakar.
Alors qu'il s'apprêtait à rejoindre Thierry Sabine pour pouvoir
surveiller, sur le terrain, certaines réalisations menées
par action Ecoles, Daniel nous avait offert un nouvel album, dont le premier
titre était "L'Aziza". La réponse du public avait
été immédiate. Très vite, "L'Aziza"
était parvenue au n°1 du Top 50, pour y rester huit semaines.
Mais Balavoine n'était plus là pour savourer son succès...
Cette chanson, elle lui tenait terriblement à coeur parce qu'il
s'élevait farouchement contre toute forme de racisme. En mettant
en scène, dans sa chanson, une petite Marocaine de la casbah, Daniel
a réussi à sensibliser le grand public à un sujet
brûlant, avec un texte plein de justesse et de sensibilité.
"L'Aziza" a été écrit
en pensant à sa compagne, Corinne, juive marocaine. Face aux provocations
racistes, Daniel disait sans détours : "Quand j'entends qu'on
parle de jeter les immigrès dehors, j'ai peur qu'on m'enlève
ma femme". Pudique, lorsqu'on l'interrogeait Baalvoine disait que
sa chanson ne s'adressait pas qu'à Corinne. "Une femme comme
elle ou beaucoup d'autres. Une femme à qui aucune loi ne peut dire
où elle a le droit de vivre. Moi, je ne cherche pas à défendre
une idée, je fais appel aux sentiments". Daniel était
parti tourner le clip de la chanson dans le pays natal de sa femme, au
Maroc(*). Pour le clip, il s'était entouré d'une jeune femme
comédienne marocaine, Fejria, et de deux petites filles, l'une
d'origine algérienne, l'autre marocaine. La nationalité
lui était indifférente; ce qui comptait pour lui, c'était
le sort des enfants, et peu importait leur couleur ou leur pays. "L'Aziza",
confiat-il, ce n'est pas une chanson antiraciste. Dire qu'on est contre
le racisme, ça laisse à penser que l'on peut être
pour. C'est seulement quelque chose venu du coeur". Sa plus belle
chanson d'amour ...
(*) Le texte
présent sur cette page est celui de l'article de ce livre. Des erreurs
apparaissent dans ce texte, notamment le lieu du tournage du clip de la
chanson "L'Aziza" qui n'est pas le Maroc mais en fait la France.