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1ère mise en ligne le 13 décembre 2005
ajout de l'interview le 12 janvier 2006

Actualité

Actualité sur Daniel Balavoine

 

 

Actualité sur Daniel Balavoine

Didier Varrod - Le roman de Daniel Balavoine © photos Pierre Terrasson

Lui qui avait écrit Je ne suis pas un héros pour Johnny Hallyday, avant de finir par reprendre cette chanson à son compte, fut pour tant bel et bien un héros. Et sa vie un vrai roman, dont le dernier chapitre se referma aussi brutalement que prématurément. Mort à 33 ans dans l’accident d’hélicoptère qui coûta aussi la vie à Thierry Sabine, fondateur du Paris-Dakar, Daniel Balavoine avait mis toute son énergie au service de l’Afrique et de son « Pari du Coeur », juste après avoir été le parrain des « Restos du Coeur », à la demande de son pote Coluche... qui, six mois plus tard, allait lui aussi dispa raître dans un accident.
Victime de son grand coeur et de sa fougue, Daniel Balavoine était un modèle de courage et d’intégrité. Une grande gueule aussi, qui chantait aigu et parlait fort. Chanteur sans frontières, homme de passion, porteparole des sans-voix et symbole de fraternité, il demeure à jamais l’une des figures marquantes des années 80. Vingt ans après sa disparition, le 14 janvier 1986, ses chansons restent très présentes, alors que sa légende est en marche.

Pour raconter ce destin tragique, sa vie et son oeuvre, le journaliste Didier Varrod qui avait tissé des liens assez rares avec l’artiste (les deux hommes s’étaient d’ailleurs donné à nouveau rendez-vous au retour de Daniel du Paris-Da kar... ) a décidé de laisser parler son coeur. Avec ses mots mais aussi et surtout ceux du chanteur, puisqu’on pourra retrouver dans cet ouvrage ses principales interventions télévisées (face à François Mitterrand, sa sortie sur les anciens combattants...) ainsi que la totalité des interviews qu’il avait accordées à Varrod au long de trois années de rencontres régulières.
Particulièrement émouvant dans le fond, Le Roman de Daniel Balavoine est dans la forme un ouvrage d’une conception originale, où la narration et le témoignage sont étroitement mêlés. Un livre différent, d’où se dégage d’une ma nière im pressionniste le portrait le plus juste et authentique de l’auteur de Sauver l’amour. Un livre différent comme l’était Balavoine lui-même qui, sans souci des retombées éventuelles sur sa carrière, vivait à fond ses passions, ses révoltes, et disait : « Je m'emporte pour ce qui m'importe... »

Tout le monde en parle !


« Didier Varrod réussit un portrait éclaté du chanteur, entre interviews d'époque, souvenirs d'un journaliste fan et analyse assez fine sur Balavoine dans son époque et sa carrière posthume... »
Le Figaro (Bertrand Dicale)


« Un très très beau livre, une sorte de kaléidoscope du temps passé assez bouleversant... »
LCI (Michel Field)


« Varrod a connu et aimé Balavoine. Il parle du chanteur avec les outils du métier, comme Truffaut parlant de Hitchcock... »
Paris-Match (Jacques-Marie Bourget)


« Un recueil préfacé par Jean-Jacques Goldman où l'auteur nous raconte l'écorchévif, qui vivait mal sa condition de chanteur de variété et voulait s'imposer en Angleterre, le militant passionné par la politique, un homme débordé par un trop-plein d'amour.. »
VSD (Christian Eudeline)


« Particulièrement émouvant dans le fond, Le Roman de Da niel Balavoine est dans la forme un ouvrage d’une conception originale, où la narration et le témoignage sont étroite ment mêlés; où sur tout la parole du chanteur est extrêmement présente. C'est un Balavoine bien vivant que l’on côtoie à la lecture de cet ouvrage pas comme les autres. Un livre différent... »
Chorus (Fred Hidalgo)

« Le Roman de Daniel Balavoine », par Didier Varrod, 346 pages + cahier photos de 16 pages

Aux Editions Chorus / Fayard

pour le commander sur internet :

 

 

 

 

Didier Varrod - Interview réalisée le 5 janvier 2006
pour le site Daniel Balavoine, Le Chanteur - dbalavoine.com

Le Roman de Daniel Balavoine

Le livre de Didier Varrod retrace la vie du chanteur citoyen Daniel Balavoine, sa carrière musicale tout en le resituant dans son époque, avec l'actualité du moment, tant au niveau musical, politique que social. L'auteur/journaliste nous fait partager ses différentes rencontres avec Daniel, des moments privilégiés, intimes... Des interviews de ses proches sont présents Andy Scott, Robert Bialek, Léo Missir, ainsi que ses deux soeurs Claire et Marie-François Balavoine. Un texte / poème est dédié à Catherine Ferry.

Didier Varrod : auteur, journaliste, réalisateur...
Il a été directeur artistique chez Polydor (Universal) puis chez Columbia (Sony).
Journaliste / auteur il sort avec Christian Page en 1988 le livre Portrait non conforme consacré à Jean-Jacques Goldman. D'autres livres suivront Agenda de la chanson 2000 en 1999, Ne vous fiez pas au apparences sur Sheila en 2003...
Sur Canal Jimmy il réalisera plusieurs émissions sur la musique : Sheila, Daniel Balavoine, Spécial 70's...
Sur France 3 on lui confie la réalisation de documentaires / portraits sur France Gall, Renaud, Julien Clerc et dernièrement Véronique Sanson...
Aujourd'hui il anime sur France-Inter l'émission Electron livre le vendredi soir.
En mars sortira son prochain livre sur Patrick Bruel.

 

 

Les Aventures de Simon et Gunther

dbalavoine.com : Naissance de ta passion sur Daniel
Découverte de l'album concept "Les aventures de Simon et Gunther", tu as été bouleversé lors de son écoute ? Qu'avait pour toi Daniel de plus que les autres chanteurs à l'époque où tu l'avais découvert ?

Didier Varrod : En fait j'ai découvert cet album par le biais de la télévision, par une de ses 1ères prestations il me semble. Il chantait Lady Marlène. J'ai pris comme une claque dans la gueule Je me suis dit mais qu'est-ce que c'est que cette voix ? Qu'est-ce que c'est que ce mec ? J'étais absolument pétrifié. Ensuite j'ai réentendu plusieurs fois ce titre sur Europe 1 en début d'après-midi vers 14h30. Quand je n'étais pas à l'école, je tombais à chaque fois sur cette chanson et donc je suis allé acheter l'album.
J'ai été absolument médusé à la fois par la musicalité du propos, le fait qu'on puisse faire un album concept, comme ça, sur une histoire avec une forme de livret qui pouvait être une comédie musicale. Mais en même temps, c'était un album. Donc j'ai été surtout séduit par la voix, le propos, l'idée. Choisir la thématique du mur de Berlin je ne trouvais ça pas très moderne comme idée.

Comment un jeune artiste émergent peut tout d'un coup parler en chansons d'une situation politique. Et surtout je trouvais que de manière imperceptible, il correspondait tout à fait à ce que moi je pensais que devait être la chanson : c'est à la fois un divertissement, une part de rêve et en même temps une façon de pouvoir s'intéresser à l'actualité.
Et c'est qu'après, quand j'ai rencontré Daniel Balavoine que j'ai compris que pour lui c'était un peu la même chose. J'ai compris que la chanson était un vecteur pour faire passer des idées de manière efficace et spontanée et en même temps j'ai compris (car je suis quand même né en 1960 donc j'étais dans les yé-yés, je n'avais pas envie d'entendre Brassens et Charles Trenet qu'on écoutait tout le temps à la maison sur l'électrophone de mon père) que la chanson moderne pouvait être engagée, en tout cas en prise directe avec les évènements du monde en utilisant une production, une musicalité d'aujourd'hui.
Cet album était hors du temps par sa thématique et les musiques enregistrées, et en même temps il était d'une modernité absolue.

Et c'est vrai que je me suis intéressé au pourquoi du mur de Berlin à ce moment-là. Je crois que ma passion pour l'Histoire est venue de cet album de Daniel Balavoine. Si j'ai fait des études d'Histoire c'est précisément parce que j'avais envie de m'intéresser à la marche du monde et d'essayer de comprendre.

 

La Musique anglo-saxonne

dbalavoine.com : C'était très original à l'epoque, c'étaient plus les anglo-saxons qui faisaient ce genre d'album ?

Didier Varrod : C'était très original comme album. Je commençais aussi à écouter la musique anglo-saxonne. Je suis arrivé à la musique anglo-saxonne par la musique française ce qui est rarement le cas. J'ai tout de suite compris la parenté qu'il pouvait y avoir entre Queen et Balavoine, Led Zep et Balavoine, et Supertramp évidemment et Balavoine.
Le lien a été un peu inversé. J'ai écouté cet album (Les Aventures de Simon et Gunther) en boucle pendant des mois. Je pensais que c'était son 1er album. Je n'ai pas été plus curieux que ça en même temps. J'ai attendu le suivant avec impatience.


Le Livre...

dbalavoine.com : Pourquoi avoir décidé d'écrire ce livre 20 ans après la disparition du chanteur ?
Tu écris : "Je fais aujourd'hui ce que j'ai toujours refusé mainte fois de faire. Ecrire un livre sur lui.(...)."

Didier Varrod : Je vais peut être te donner un petit scoop.
Quelques mois avant sa disparition, l'idée d'un livre avait surgi dans ma tête en m disant que je commencais à avoir beaucoup de matériel. Ca faisait 2 ans et demi que je le connaissais et que j'écrivais sur lui. Je me disais qu'un jour peut-être on pourrait regrouper tout ça puis faire le point. C'est ce que j'ai fait avec Goldman mais que j'aurai voulu faire avec Daniel au départ.
Quand il est mort, après la diffusion de La Bonne minute sur France-Inter, j'ai reçu quelques appels de gens qui m'ont proposé de faire un livre. Geneviève Salama m'a appelé, deux ou trois mois après sa mort pour me dire que Pierre Lescure était entrain de préparer un livre sur Balavoine. Elle m'a dit qu'il ne fallait pas que je sois blessé, qu'elle se permettrait de lui laisser mes coordonnées pour que je lui livre un peu ma vision du personnage et peut-être quelques interviews que j'avais pu faire avec lui.
J'étais tellement dans le chagrin qu'à partir du moment où il est mort, je me suis dit c'etait impossible que je puisse écrire sur lui tout de suite.

J'avais eu une deuxième passion naissante en même temps que mes débuts de journaliste : c'était la rencontre avec Goldman qui est très fondatrice. A partir du moment où j'ai rencontré Goldman et qu'il est devenu le phénomène qu'il a été et de le voir recadrer par les journaliste de cette façon, là je me suis dit qu'il fallait absolument que je fasse un livre sur Jean-Jacques Goldman.

Le livre de Daniel n'était forcément plus présent dans mon esprit. Après je pensais que ce n'était plus opportun.
Il y a eu le livre de Geneviève Beauvarlet qui est sorti, j'étais un peu triste car on ne m'a pas contacté. J'ai vu qu'elle me citait dans Paroles et musique mais dans son bouquin le texte n'était pas crédité…

 

dbalavoine.com : Tu écris : "Je lui devais ce livre. Parce qu'il m'a tant appris"
Que t'ont apporté tes rencontres avec Daniel et ses chansons dans ta vie ?


Directeur artistique...

Didier Varrod : En fait c'est lorsque je suis rentré en maison de disques en septembre 1991, que Balavoine a pris une place plus importante dans ma vie parce que je me retrouvais à une place dont il m'avait beaucoup parlé quand il était là en parlant de Léo Missir, de Philippe Constantin, de sa volonté de toujours vouloir être libre, de ses choix.

Je me suis souvenu, à ce moment là, de toutes les conversations, que nous avons eu que ce soit avec le micro ou off the record, lorsqu'il m'avait enseigné le rôle qu'avait eu Léo Missir dans sa vie. J'ai essayé d'appliquer ça.
Moi je ne suis pas un mec qui connait la musique, je ne connais pas le solfège, les techniques d'enregistrement. Je sais repérer une bonne chanson, je sais repérer à priori quelqu'un qui a du charisme, qui a un univers, qui a des choses à dire. C'est la dessus que je vais être bon.

Malgré tout, en rentrant dans l'exercice de mes fonctions, je suis rentré dans des problématiques plus concrètes : savoir comment on fait un disque, comment on choisit les studios, comment on enregistre l'album. Est-ce qu'on fait des répétitions avant, comment on juge le travail sur des maquettes, comment on écarte certaines chansons, comment on en garde d'autre, comment on va le proposer aux programmateurs, comment on va faire la promotion.
J'avais l'impression en fait à ce moment là, en 91, quelques années après sa disparition, qu'au delà de la relation professionnelle, Balavoine m'avait offert un cours de formation accélérer sur une profession que je n'imaginais pas faire. Car elle n'était pas dans ma formation.


La photo...

Je pensais à lui tout le temps. J'avais sa photo adossée sur un petit bureau bas et il était tout le temps là.
Ensuite quand je suis arrivé chez Sony, je l'ai accrochée de manière plus visible pour que les gens voient aussi d'où je venais, qu'elles étaient mes racines. J'aurai pu mettre Véronique Sanson. Je mettais aussi des petites cartes, mais Balavoine était là, c'était un portrait, un peu strict, noir et blanc. C'était une fan qui travaillait chez Jean-Patrick Teissiere qui me l'avait offert. Il avait un petit côté gardien du temple, il l'a toujours d'ailleurs sur cette photo.

 

Biarritz...

Il y a un évènement personnel dans ma vie que je raconte dans le livre de manière assez subliminale. Quand je me suis fais virer de chez Sony, j'ai fait une vraie dépression et là toutes mes convictions sur la musique ont été remises en question tout d'un coup, d'un seul. Je ne savais plus si j'étais fait pour ce métier, si j'étais bon, si je n'étais pas bon. Je ne savais plus ce que je voulais faire. Je me disais peut-être que je m'étais trompé de voie, que j'allais dans un domaine qui n'était pas le mien. J'avais envie de renouer avec mes racines de journaliste, enfin bref j'étais étreint par une vraie dépression. (...) Je me suis retrouvé comme à chaque fois à Biarritz, je faisais des thalassos là-bas. Un jour j'ai dit "Faut que je vienne vivre ici". Donc j'ai acheté une petite maison près du lac de la Négresse, et là j'ai fait du jardinage, des grandes ballades sur la plage, j'ai couru, fait du sport, et ... je suis allé le voir très souvent.
Et chaque fois que j'arrivais à Biarritz, je louais une voiture. J'allumais la radio, c'était Daniel qui chantait. J'ai eu l'impression d'être habité par lui. J'ai cru à une présence et c'est là que je me suis dit "il est là, il me protége et va me guider".
Il m'est arrivé des choses incroyables, je le dis vaguement, j'ai pas envie d'en faire des tonnes mais chaque fois que je suis allé le voir sur sa tombe et qu'il faisait pas beau, tout d'un coup, un soleil sortait à travers les nuages (...).
J'ai aussi entamé une psychothérapie où Daniel Balavoine était très présent.

 

Les projets...
la réalisation du livre...

Et puis Fred Hildago m'a proposé de faire ce livre. Il se trouve que c'était l'époque aussi où j'ai connu une déception professionnelle énorme, ma rupture avec Jean-Louis Foulquier, qui était en quelque sorte un deuxième tremblement de terre après ma dépression. Mais là j'ai vu que j'étais quand même bien guéri (...). Je ne suis pas tombé malade, au contraire j'ai fait plein de choses. Au lieu de pleurer sur mon sort, j'ai décidé de dire oui un peu à tout ce qu'on me proposait et on m'a proposé plein de choses. Il y a eu le film de Véro (Véronique Sanson) qui était très important pour moi. C'est un peu la femme de ma vie. En même temps on m'a proposé de faire le livre sur Bruel (renvoyer aux infos du livre). J'ai dit oui. Le film sur Noah, j'ai dit oui. Donc j'ai enchaîné les trucs.
Et à
un moment donné, Fred Hidalgo me dit : "...bon on va le faire ce Balavoine pour les 20 ans...". J'ai dit oui sans réfléchir. Je me suis retrouvé avec des échéances tellement énormes. La promo du film de Véro c'était déjà un vrai travail. J'ai enchaîné sur le film de Noah qui était difficile à faire. J'ai eu aussi des propositions d'éditeurs pour le livre sur Véro qu'il fallait sortir pour le live pour octobre 2005. J'ai dit oui et là Fred m'a dit "...et le Balavoine...". Je lui ai répondu "...je crois que j'ai pas le temps, je veux prendre le temps pour le faire, je ne peux pas le faire vite".

 

Il a été fait comme sous hypnose...

Entre temps Thérèse Chassegnet m'appelle pour faire les livrets. Je me suis dit : "...une fois que j'aurai fait l'analyse de la discographie, c'est mon centre, après je pourrais...".
Il se trouve quand même que j'avais l'idée de faire un livre un peu particulier qui mélangerait mes souvenirs personnels et quelques entretiens de personnes qui étaient artistiquement proches de lui, qui était définies : Bialek, Missir et Scott.
Le temps à passé. J'ai fini mon livre sur Véro le 15 août. Je suis parti en vacances à Biarritz et j'ai rien foutu là-bas. Je ne suis pas allé le voir mais par contre je pensais à lui tout le temps. Et puis je me suis dit, tant pis je ne le sortirai pas pour le 20ème anniversaire, je le sortirai après.
Fred m'a mis une pression très forte. Il m'a dit non. Il se trouve que j'avais reçu le contrat. Ca s'est un scoop. Mon avocat à négocier le contrat. Ca s'est très bien passé, très vite. On est tombé d'accord et j'ai fait "...merde, le contrat est arrivé, j'ai tout ce que je demande...". Donc le 26 août je suis rentré. Le contrat était à côté de moi. Je ne l'ai pas signé. Je ne l'ai signé que le jour où j'ai rendu le livre à Fred Hidalgo. C'est impossible. Normalement tu signes le contrat et tu commences à travailler derrière. Mais je me disais pour lui je peux pas faire ça comme ça. J'ai travaillé jour et nuit. Dès que j'avais 2 heures, je me mettais à Balavoine.
Je l'ai fait en écriture automatique. C'est lui qui l'a fait, pas moi. Je pense qu'il y a un peu de ça. C'est impossible de faire une émission de radio, un documentaire, sortir un livre, et en finir un autre puisque j'avais aussi Bruel. Normalement c'est matériellement impossible ce livre. C'est pour cela qu'il y a quelques petites erreurs même s'il y a eu deux relectures. Il a été fait comme sous hypnose.

C'est pour ça que je dis je l'ai porté. Déjà pour ceux qui connaissent un peu ce que je fais, j'avais fait un agenda sur la chanson, en l'an 2000, dans lequel il y avait juste des petits portraits d'artistes. Mon intro, c'était l'intro "Il est 21 heures sur les marches de la maison de la radio...". (intro du livre Le Roman de Daniel), c'était une intro de dix lignes, avec LA photo qui m'a suivi. Ce livre est dédié à Daniel Balavoine.

 

Les interviews du livre...

Je savais qu'un jour je le ferais, j'ai une relation, je suis habité, je rêve de lui, je lui parle. J'ai la sensation que c'est quand même miraculeux. Je commence à prendre contact avec Andy Scott, Léo Missir et Robert Bialek.
Andy Scott me rappelle pas, Léo Missir, dit "je veux pas parler, j'en ai marre".
Fred (Hidalgo) me disait "faut que tu vois Marie-Françoise Balavoine", c'est la première que j'ai vue. Tout de suite elle m'a dit : "...je veux bien vous rencontrer car j'aime bien ce que vous faites...", "...je suis contente que ce soit vous....".
Et le 2ème déclencheur c'est la Star ac', fin août début septembre dès que j'ai su que c'était Daniel, par la couv partagée entre le fiancé et Balavoine. J'ai dit "il faut que je le fasse, tant pis si tu dors pas pendant 4 mois il faut que je fasse ce livre c'est important parce que c'est plus fort que tout".
Andy Scott était en tournée avec Véronique Sanson. Je le vois à Meaux au Festival Muzik'elles fin septembre, dernière date des concerts de Véro. J'y vais avec une copine qui travaille avec Jean-Jacques Goldman et elle me dit "mais tu sais Andy Scott il est là". Je vais le voir et je lui demande si on peut se voir car je fais un livre sur Balavoine. I me répond qu'il est disponible la semaine suivante.
Le même jour à Meaux il y avait Bialek, et je lui dit Robert faut qu'on revoit l'interview sur Canal Jimmy, elle est bien mais il faut la revoir. Quand je l'avais fait venir à Canal Jimmy il m'avait dit "c'est pour toi, je te promet je le refais plus". Là je lui demandais finalement de figer ses propos dans un livre, ça reste, c'est plus qu'une émission de télé et il est d'accord.
Et deux jours plus tard j'appelle Léo Missir qui me dit qu'il veut bien me rencontrer. Il me donne rendez-vous au Concorde-la Fayette. Pour ces trois interviews : avec Andy j'ai passé une après-midi, avec Léo Missir j'ai passé 1h30/2h, et avec Bialek on a travaillé surtout par internet. Tout s'est débloqué d'un coup, à l'arrache quand même. Car si j'avais pas ces trois témoignages je pouvais faire le livre évidemment, mais sinon je ne parlais que de moi.

Je pouvais le faire j'aurai des choses à raconter, déjà tout ce que je te raconte là. J'étais tellement dans le souci de décrypter ces interviews, parce que c'est long. Deux personnes m'ont aidé dans les décryptages et quand je leur ai dit c'est sur Balavoine...
D
onc le livre est fini je le remets à Hidalgo et à Fayard. Thérèse Chassegnet m'appelle et me dit on a enfin des nouvelles de Claire Balavoine parce qu'effectivement tout le monde essayait de la joindre. J'ai dit c'est pas possible. J'appelle le soir et Claire me dit qu'elle attendait mon appel. Je lui explique que le livre est fini, et s'il etait possible de faire une interview par téléphone elle me dit oui. Je fais en sorte de l'intégrer. Là j'ai eu pour le coup la résonance de Balavoine...
Claire ensuite a lu le livre, elle a pleuré et me dit "...c'est ce que j'attendais depuis 20 ans...", "...c'est vraiment le livre que j'attendais parce que c'est mon frère que j'ai connu et en plus je découvre des choses".

Ce qui était magnifique c'est qu'Andy Scott, Bialek, Léo Missir ne connaissaient pas mon travail sur Daniel Balavoine. Ils n'avaient jamais lu mes interviews dans Numéro Un. Mais c'est normal à l'époque c'était des magazines pour jeunes. Ils devaient lire deux, trois trucs. Ils ne s'avaient pas que c'étaient des interviews de fond. Donc ils découvrent beaucoup de choses que Daniel a dit et notamment sur eux. Et moi je découvre ce que eux me disent de lui. Andy Scott, chaque fois que je posais une question, disait "ah mais oui vous avez raison".
Ils étaient c
ontents de savoir que je connaissais bien l'histoire du Fairlight, que j'avais été à Colombes, son inscription à la cellule de S.O.S. Racisme de manière individuelle...

 

A SUIVRE

 


Léo Missir, directeur artistique de Barclay
Andy Scott, ingénieur du son
Robert Bialek, producteur scène de Daniel avec Claude Jarroir
Thérèse Chassegnet, Barclay / Universal
Fred Hidalgo, Rédacteur en chef de la revue Chorus

© texte dbalavoine.com
© photos awcreation.com pour dbalavoine.com

 

 

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