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Retranscription de l'émission A fleur de coeur : Daniel Balavoine
diffusée en hommage au chanteur le 5 juillet 1986 sur Antenne 2 - Page 1

(Retranscription complète faite par Mondony)

Cette émission est une version longue du reportage Un chanteur en état de marche qui avait été diffusé le 15 septembre 1984 dans le cadre des "Enfants du rock" sur Antenne 2 également.

A fleur de coeur, réalisé par Muriel Bussi, est un entretien entre Daniel et Alain Dauer (décédé en janvier 1985).
Tous les sujets chers à Daniel sont abordés.
Daniel se montre complice, inattendu, drôle et tendre.


Le tournage s'est effectué en 1984, d'avril à juin et s'est déroulé sur 3 périodes :
- le concert au Forum de Dijon le 24 avril 1984
- à Biarritz, à du Palais, dans un restaurant avec Jacques Durruty, avec Louis Capdevielle le marchand d'espadrille, sur la plage, les 4 et 5 juin 1984
- à Colombes, au domicile de Daniel, dans sa salle de musique, dans son jardin avec son chien Raoul les 14 et 15 juin 1984.


Antenne 2 est la seule chaîne à avoir filmé un concert de Daniel Balavoine en utilisant un 24 pistes pour en restituer les qualités sonores.
Au cours du reportage, Daniel interprète en concert :
Frappe avec tête, Mon fils, ma bataille, Le chanteur, Je ne suis pas un héros, L'Aziza, Vendeur de larmes, Pour la femme veuve qui s'éveille, Revolucion, Sauver l'amour, Vivre ou survivre.


Daniel est dans sa loge avant le concert de Dijon. Le générique de l'émission défile.

Daniel Balavoine : Le peigne de Johnny. C'est un peigne qui était à Johnny. Je l'ai volé dans sa loge quand il avait fait le Pavillon de Pantin. Voilà. Je réfléchis. J'écoute ce que font les autres. Je regarde si tout le monde est là. Je regarde la caméra pour faire bonjour (il fait le signe).

Les propos de Daniel sont entrecoupés par un micro trottoir réalisé dans Dijon avant le concert

Interviewer : Daniel Balavoine ?.
Un passant : On y va ce soir.
Interviewer : Qu'est-ce que vous en pensez ?.
Le compagne du passant : C'est bien.

Retour loge.

D.B. : Les affaires sont probablement installées toujours pareilles mais moi, je ne m'en aperçois pas. C'est logique. Il y a une malle. Tout est trimballé comme ça. Je ne pense pas à ça. Ca peut être une caravane, un garage, ça peut être n'importe quoi, j'en ai rien à foutre. Ca m'est complètement égal.

Retour rue.

Une passante : (Elle souffle en réfléchissant) ..."La femme veuve qui s'éveille", "Le chanteur"...
Interviewer : Qu'est-ce que vous aimez chez lui ? .
La passante : Ses chansons, elles sont biens.

Retour loge.

D.B. : Le reste du temps je vais sur scène. Je répète. Je joue. J'essaie des choses. Je préfère chanter, faire le boeuf avec les musiciens. On règle toutes les lumières, tout ces trucs là. C'est bien plus passionnant. Et je reviens en général 10 minutes, 1/4 heure avant. Et à ce moment là je m'habille vraiment en 5 minutes. Je n'ai pas d'état d'âme. Ce n'est pas un lieu de recueillement. On peut rentrer dans ma loge jusqu'à moins deux. Il n'y a aucun problème.

Retour rue.

Un passant : Je l'ai vu à ...attendez voir...je ne sais pas si c'est aux "Champs-Elysées"...
Une passante : Vachement prétentieux et tout. Il croit tout connaître. Tu vois, c'est un pauv' connard...

Retour loge.

D.B. : Si tu veux, je te fais visiter mon costume. Mais ce n'est rien. Comme je l'ai dit déjà dans une autre émission, c'est une fine petite popeline de coton très légère (il rit). C'est un costard blanc. Pas Tergal. C'est plutôt un pyjama. C'est pour être à l'aise. C'est un truc chinois.

Retour rue.

Un passant : Ouais, c'est pas mal. C'est un peu en dehors des sentiers battus.

Retour loge.

D.B. : Ce qu'il y a de bien c'est qu'on met un t-shirt, des pompes comme ça et on est habillé. Ce qui évite le costard gilet trois pièces cuisine-salle de bains-cravate. Je ne sais pas, il faut que l'on ait une tronche quand même. C'est mon avis.
Quand je vais voir les gens que j'aime, style Gabriel (Peter) ou des gens comme ça, ils ont une tronche, ils ont un costard, c'est vachement étudié. Enfin...quand on dit "costume", ça fait rigolo. C'est vrai que c'est un outil de travail.

Retour rue.

Un passant : Il donne sont point de vue...ouais. Mais celui qui n'aime pas, il n'écoute pas.

Daniel interprète "Frappe avec ta tête" au concert de Dijon du 24 avril 1984.

Puis, on retrouve Daniel à Biarritz le 4 juin 1984. Il fouille dans un sac d'où il extrait des objets qu'il commente.

D.B. : J'ouvre ça ?.

Interviewer : Tu ouvres ça.

D.B. : Je plonge ma main sans regarder ce que c'est ? .

Il sort une photo de François Miterrand et un casque de soldat (en lien avec l'affaire des anciens combattants). Il sourit.

suite de l'émission (page 2)